🌀 A Quoi Ressemble Les Cendres D Un Chien

Telle serpent de mer il revenait, repartait, décevant à chaque fois les amateurs du genre parmi lesquels je me compte. Et puis d'un coup, Pandora fait son apparition et en un tournemain (ou presque) Cendres est diffusé. Haro sur les boutiques, à quoi ressemble donc ce jeu qu'on attend depuis si longtemps ? Le produit est beau. Très beau 500gr. 7,49 €. Ajouter au panier. UGS : 4041/8714831003834 Catégories : Embonpoint, Compléments Alimentaires. Votre compagnon canin mérite le meilleur, car il est l’ami le plus fidèle que vous puissiez avoir. C’est pourquoi nous avons sélectionné la friandise pour chien naturelle à la cranberry BF Petfood. Levinaigre de cidre élimine-t-il les acariens ? D'où les chiens attrapent-ils les acariens ? Pouvez-vous baigner votre chien avec du vinaigre de cidre de pomme? À quoi ressemble la gale chez un chien? Comment savoir si mon chien a la gale ? De quelle couleur sont les acariens ? À quoi ressemblent les acariens sur un chien? À quoi ressemble la gale chez un chien ? À quoi Toutceci est à prendre avec un peu de recul car l’alimentation du chien au naturel a un taux de cendre bien supérieur à 10%. Cela ne lui pose pas de problèmes puisque cela est atténué par le fait que son alimentation n’est pas sèche mais humide. Ainsi l’eau contenue dans sa ration va équilibrer et atténuer le taux important de cendres. Lessolutions naturelles. En matière de lutte contre les aoûtats, la terre de diatomée (fine terre blanche composée d’algues fossilisées microscopiques) s’avère être un produit 100% naturel très efficace. Pour l’utiliser, il suffit de l’épandre partout dans son jardin, en particulier dans les zones difficiles d’accès pour la LAkita américain a plus l’allure d’un ours, là où l’Akita américain ressemble un peu plus à un renard. Si vous hésitez entre les deux chiens, sachez que le caractère ne diffère que peu. Vos préférences entre les deux races devront se faire sur des critères esthétiques. L’Akita américain appartient au groupe 5 de la FCI : Chiens de type Spitz et type primitif. Il porte Boo le chien le plus adorable que la Terre ait jamais porté, n’est plus. La petite boule de poils est décédé le 18 janvier 2019 à l’âge de 12 ans. Voicila liste de tous nos poèmes pour les élèves entre la 3e secondaire et le cégep. Vous pouvez les découvrir à travers les filtres ci-dessous, ou encore avec la Roulette poétique ou avec l’option Au hasard.Lisez les nouveautés et découvrez les poèmes courts et frappants de la section 25 vers et moins. Saviez-vous que nous avons aussi une anthologie de poèmes en langue Ledos des sachets contient également le tableau des différents composants analytiques des croquettes, il indique la teneur en protéines, fibres, graisses cendres et minéraux. Les taux conseillés pour un chat : Protéines : entre 30% et 50%; Graisses : entre 12% et 20%; Cendres brutes : 8% à 10%; Calcium : 1% à 2%; Phosphore : 1% SkylerKardell gagne sa vie en observant les oiseaux. À 18 ans, il est coastal steward sur Tuckernuck Island, une île rattachée à la municipalité insulaire de Nantucket, dans le Massachusetts. Le rôle des coastal steward est de veiller sur la faune de divers sites naturels à travers les États-Unis. Alors qu'il patrouillait sur la plage le 5 septembre pour observer les allergie: Un chien peut être allergie un peu à tout et n'importe quoi, difficile de vraiment le savoir sans faire de test auprès de son vétérinaire. Toutefois, lors d'une allergie les chiens développés généralement des papules. Certaines de ces allergies provoquent également une mauvaise odeur du poil. En cas de doute, consulter votre vétérinaire. Lechien-loup est un chien plus sensible que les autres. Ce n'est pas une vache qui regarde passer les trains ! Il réagira donc comme nous réagirions nous-mêmes à certains changements drastiques de vie. Un chiot chien-loup qui serait inquiet les premiers jours dans sa nouvelle famille n'est pas nécessairement un chiot peureux. Il a juste besoin d'un temps d'adaptation. Comment Lorsquela mort approche, les besoins énergétiques diminuent. La personne commence à résister ou refuser de manger et de boire, et n’accepte que de petites quantité de nourritures fades (bouillie de céréale par exemple). La viande, difficile à digérer, est refusée en premier. A l’approche de la mort, la personne peut devenir Transcription. A force d`enculer les poules on fini par casser les œufs Lechat est un carnivore, et plus que le chien, son alimentation ne saura se passer de protéines animales les graisses brutes, les fibres brutes, les cendres brutes et l’humidité. Si l’humidité n’est pas indiqué dans les informations, on part sur une base de 10-8%. Pour résumer, pour les croquettes il est conseillé d’avoir un taux: – de protéines brutes à 40% minimum nKUx5. Levez la main ceux qui ont des plantes à la maison ? Et levez la main ceux qui ont des chiens qui aiment croquer les délicieuses petites feuilles de vos plantes préférées ? Combien de fois vous est-il arrivé de voir votre chien manger deux ou trois petites feuilles de votre fougère ou tirer sur les feuilles de votre plante-araignée ? Je crois que cela est chose courante dans plusieurs maisons ! Heureusement que mon chien n’est pas attiré par les plantes à la maison, car nous en avons plus de 70 ! Mais dernièrement, lorsque j’ai eu la visite d’une amie et de son chiot, ce dernier ne s’est pas gêné pour arracher les feuilles de mes nouveaux plants de tomates ! Par contre, il a immédiatement recraché la feuille. Bien fait pour lui puisque les plants de tomates sont toxiques pour les chiens… Le saviez-vous? Les plantes toxiques peuvent causer des irritations cutanées, des problèmes digestifs, neurologiques, cardiaques ou musculaires et peuvent même être mortelles. Dans certains cas, c’est uniquement lorsqu’une grande quantité de feuilles ou de fleurs est ingérée que la plante peut créer des malaises. La toxicologie est très complexe autant pour les humains que pour les chiens. Certaines plantes sont toxiques au contact de la sève et d’autres ne le sont qu’à l’ingestion. Bien souvent, c’est surtout la quantité de plantes ingérée qui augmente les risques de toxicité. Il est alors mieux d’être très prudent lorsque vient le temps d’acheter une nouvelle plante plutôt que de prendre le risque d’empoisonner notre fidèle compagnon. Les plantes intérieures dangereuses pour les chiens et les chiots Cactus Je vous dresse ici une liste de plantes intérieures qui sont toxiques pour les chiens. Prenez note que celle-ci n’est pas exhaustive et qu’il y a plusieurs autres plantes qui sont toxiques pour vos compagnons. Assurez-vous de faire une petite recherche avant d’apporter un nouveau plant à la maison. Plusieurs sites internet de cliniques vétérinaires ou de jardinage ont ce genre d’informations très utiles. Certaines espèces de cactus La sève de certaines espèces peut être toxique de même que les épines qui sont dangereuses si elles sont avalées; Lys de la paix Les plantes du genre Aglaonema Plusieurs espèces sont toxiques; Dieffenbachia Oreille d’éléphants Alocasia, Colocasia, Xanthosoma; Aloe Vera Les feuilles et le gel sève sont toxiques; Bambou de la chance Dracaena; Lys de la paix Spathiphyllum Peut causer des troubles digestifs et des irritations au niveau de la gueule; Philodendron Dieffenbachia Troubles nerveux, digestifs, insuffisance rénale chez le chat; Philodendron Troubles digestifs, respiratoires et saignement des gencives; Toutes les espèces de ficus le latex présent dans les feuilles et tiges est toxique si ingéré et cause de l’irritation s’il y a contact avec les yeux; Ficus Avocat Qui n’a jamais essayé de faire pousser un plant d’avocats à partir d’un noyau ? Le noyau et les feuilles sont toxiques s’ils sont ingérés par le chien; Codiaeum variegatum Croton Troubles nerveux, digestifs et peut causer une déshydratation; Poinsettia E. pulcherrima Faites attention à ces belles plantes de Noël, elles sont toxiques si ingérées !; Croton Langue de belle-mère Sansevieria; Lavande Lavandula; Plusieurs variétés de lierres ; allemand Senecia mikanioides, anglais Hedera helix, commun Hedera helix, d’été Senecio macroglossus, terrestre Glechoma hederacea; Tous les citrus citronnier, clémentinier, etc. Langue de belle-mère Les plantes extérieures de jardin ou sauvages qui sont nocives pour nos compagnons canins Certaines plantes extérieures peuvent également être toxiques pour nos chiens. Certaines sont sauvages, mais d’autres peuvent faire partie de nos belles plates-bandes. Vous pouvez les protéger avec de petites clôtures si votre chien n’est pas capable de contrôler ses envies d’en prendre une bouchée! Voici une liste de quelques plantes toxiques d’extérieur. Encore une fois, celle-ci n’est pas complète et vous devriez vérifier la toxicité de vos plantes. Rhododendrons et azalées Troubles digestifs, cardiaques et musculaires; Certaines fines herbes comme la ciboulette, la menthe, le persil, la citronnelle Elles sont toxiques si elles sont ingérées en très grande quantité; Bégonia Bégonia; Muguet Convallaria majalis Présente une substance qui peut être irritante pour le tube digestif des chiens; Jonquilles Narcissus jonquilla La fleur contient un alcaloïde qui peut entraîner des troubles digestifs, cardiaques et respiratoires; Clématite Tulipes Tulipa Les bulbes de tulipes sont plus toxiques que les fleurs et les feuilles. Ils peuvent causer des troubles digestifs importants selon la quantité consommée; Hortensia Hydrangea; Renoncules Cette belle petite fleur jaune peut entraîner des vomissements et des problèmes digestifs si elle est ingérée; Clématite Clematis; Dahlia Dahlia; D’autres plantes sauvages sont également toxiques pour vos compagnons. Soyez très prudents si vous en avez sur votre terrain ou lors de vos sorties en forêt. Par exemple, la berce du Caucase Heracleum mantegazzianum est une plante exotique envahissante qui peut provoquer d’importantes brûlures si la sève entre en contact avec votre peau ou celle de votre animal. Lors de vos sorties, il est bien important de connaître les plantes toxiques et de savoir les identifier pour éviter tout accident. Si vous faites traiter votre gazon contre les mauvaises herbes avec des produits chimiques, il faut redoubler de prudence et éviter d’envoyer votre chien se promener sur le terrain. Les produits chimiques qui sont utilisés pour détruire les mauvaises herbes peuvent être nocifs pour les animaux tout comme pour les humains. Il est toujours de mise de suivre le mode d’emploi du produit et d’attendre le temps recommandé avant de sortir Pitou sur le terrain ! Il en est de même pour les engrais et compost pour jardin. Les plantes de maison non toxiques pour les chiots explorateurs en herbe Aeonium Bien entendu, il existe plusieurs plantes d’intérieur qui sont non toxiques pour les chiens. Vous pourrez donc avoir celles-ci à la maison et avoir l’esprit tranquille ! Notez toutefois qu’il est toujours possible qu’un animal ait une réaction allergique à l’une de ces plantes sans qu’elle soit nécessairement toxique. De plus, un chien ou un chiot aventureux peut s’étouffer avec une feuille ou une tige, il faut donc toujours être prudent. Pied d’éléphant Cette liste de plantes non toxiques n’est pas exhaustive, il y a plusieurs autres plantes qui ne sont pas dangereuses pour votre chien. N’hésitez pas à fouiller sur internet pour vérifier la toxicité de vos plants. Je vous laisse ce site internet qui dresse une liste de 150 plantes non toxiques. Aeonium; Hibiscus Pied d’éléphant Beaucarnea recurvata; Plante-araignée, phalangère Chlorophytum comosum; Hibiscus Hibiscus spp.; Fougère de Boston Nephrolepis spp.; Pépéromia peperomia spp.; Fille de l’air, Tillandsia Tillandsia spp.; Fougère de Boston Violette africaine Saintpaulia ionantha; Plante-caillou Pleiospilos spp. Et le cannabis dans tout ça? Dernièrement, la législation concernant le cannabis a été modifiée. Il faut savoir que les plants de marijuana et les produits dérivés sont dangereux pour les chiens et peuvent créer de réels problèmes. L’ingestion des feuilles ou d’autres parties de la plante comporte des risques et peut causer une intoxication chez le chien. Peperomia Si vous voyez votre chien ingérer une feuille de marijuana ou tous autres produits en contenant, une visite chez le vétérinaire s’impose. Les substances psychoactives dans la plante peuvent entraîner des troubles neurologiques, digestifs, et cardio-respiratoires. En cas de doute, il est mieux de se fier aux conseils de notre vétérinaire concernant la santé de notre chien. Pour en savoir plus sur l’utilisation du cannabis médical chez le chien, lisez notre dossier complet Donner du cannabis médical à son chien – Bonne ou mauvaise idée ? Quoi faire si votre chien ou votre ado-chien tannant ingère une plante? Fille de l’air La première chose à faire lorsque votre animal ingère une plante est de contacter votre vétérinaire. Même si vous n’êtes pas certains de la quantité ingérée ni du nom de la plante qu’il a mangée, il est mieux d’être plus prudent. Votre vétérinaire pourra vous donner quelques conseils et celui-ci jugera s’il est nécessaire de vous rendre à la clinique. Plante caillou Essayez d’identifier la plante ingérée si vous ne connaissez pas le nom de la plante, n’hésitez pas à l’amener avec vous si vous devez vous rendre chez votre vétérinaire. Celui-ci pourra vous aider à l’identifier. Il n’est pas recommandé de faire vomir votre chien, de lui donner de l’eau, de la nourriture et encore moins de lui donner des médicaments pour humains ils peuvent être dangereux pour les chiens sans avis médical. Surveillez l’état général de votre chien et notez tous les changements de comportement. En cas de doute, il est plus prudent d’appeler ou de se déplacer à la clinique vétérinaire pour avoir un traitement adapté. Précautions à prendre pour éviter les intoxications avec les plantes Bien évidemment, la meilleure précaution à prendre est de ne pas acheter de plantes toxiques pour nos amis les chiens. Si vous voulez toutefois en avoir quelques-unes, quelques précautions devront être prises pour éviter que Pitou ne croque une feuille. Placer les plantes en hauteur est une bonne solution si vous n’avez que des chiens. Attention aux chats qui sont fort probablement capables de s’y rendre ! Plusieurs plantes mentionnées plus haut sont également toxiques pour les félins. Installer les plantes sur le comptoir, sur la table de cuisine ou sur des tablettes au mur peut être une très bonne solution pour éviter un accident. Si votre chien n’a pas accès à toutes les pièces de la maison, mettre les plantes dans la pièce qui n’est pas accessible pour lui est aussi une bonne idée. La meilleure des solutions restera, on ne cessera de le répéter, de ne pas acheter de plantes toxiques pour éviter tout accident. Vous pouvez quand même vous procurer de très belles plantes non toxiques qui embelliront votre espace intérieur. Fiez-vous à la liste des plantes non toxiques que j’ai énumérées plus haut et n’hésitez pas à vérifier sur des sites internet de confiance pour vérifier la toxicité de vos nouveaux végétaux ! Vous aimeriez avoir les bons réflexes pour sauver la vie de votre chien selon différentes situations critiques ? Nous avons justement une formation sur les premiers soins canins, donnée par une technicienne en santé animale, à suivre en ligne ! De plus, avec le code promotionnel CHIEN10, vous obtenez un rabais de 10% sur vos achats. Article rédigé par Maude Coulombe Potvin, Agronome Poursuivez votre lecture 5 pistes pour mieux entraîner votre chien 3 méthodes infaillibles pour rendre votre chiot réactif et agressif Votre chien détruit et fait des bêtises? Est-ce qu’il s’ennuie? Pour ou contre dormir avec son chien? Ces services pourraient vous intéresser Cours Rappel Express Séminaire Cage, enclos & transporteur 101 Séminaire [Trousse ultime] Survivre à l’arrivée des invités ! Cours Promenade en laisse zen – Du rêve à la réalité ! Sources Centre hospitalier universitaire vétérinaire Jardinier paresseux — Plantes intérieures non toxiques Jardinier paresseux — Plantes toxiques Les pattes jaunes — Plantes dangereuses Pour quelles raisons un chien doit-il être euthanasié ? L’euthanasie est le dernier recours, une telle procédure n’est appliquée que si toutes les autres solutions ont été épuisées. Si votre chien souffre d’une maladie incurable telle qu’un cancer qui affecte ses capacités à tel point qu’il ne pourra plus jamais vivre comme avant, ou que votre animal est très vieux, qu’il perd ses sens et que chaque instant est une souffrance, alors l’euthanasie est peut-être l’ultime choix pour qu’il puisse partir décemment. Sachez que, quel que soit l’avis du vétérinaire, c’est au maître de prendre la décision d’euthanasier un chien, à l’exception de deux cas Le chien présente un danger pour autrui un chien très agressif ou violent peut être euthanasié, par décision de justice dans le cas d’une agression ou par décision du maître si le chien est un danger pour la famille. Dans les deux cas de figure, une analyse comportementale du chien sera effectuée pour assurer le bienfondé de la procédure. Une surpopulation massive des refuges Si les refuges tels que la SPA se refusent à pratiquer l’euthanasie, il peut malheureusement arriver que les fourrières décident de "piquer" les chiens abandonnés si aucune association n’est en mesure de les accueillir. Une raison de plus, s’il en fallait, de ne pas abandonner son animal. Si vous pensez que votre chien souffre, que sa maladie est à un stade trop avancé et que vous souhaitez y mettre fin sans douleur et avec amour, vous devriez discuter de l'euthanasie avec votre vétérinaire. Il pourra vous donner des conseils et des avis, mais c'est à vous que reviendra la décision définitive. Quel est le bon moment pour euthanasier son chien ? Votre vétérinaire est la personne la plus qualifiée pour vous guider dans ce processus difficile. La plupart du temps, il sera en mesure de vous dire définitivement s'il est temps d'euthanasier votre animal et ne vous proposera ce choix qu’avec la certitude qu’il n’y a aucune autre alternative, mais il est parfois difficile de se résoudre à prendre une telle décision. Vous devrez alors vous baser sur vos observations du comportement et de l'attitude de votre animal. Voici quelques signes qui peuvent indiquer que votre chien souffre et ne jouit plus d'une qualité de vie suffisante pour vivre correctement Il ressent une douleur chronique qui ne peut être soulagée par de fortes doses de médicaments un examen vétérinaire peut vous aider à déterminer si votre animal souffre. Il a perdu l'intérêt pour la plupart de ses activités préférées, telles que les promenades, les jeux avec les enfants ou d'autres animaux, les friandises, l'attention et les caresses des membres de la famille. Il ne peut pas se tenir debout tout seul ou tombe lorsqu'il essaie de marcher. Il a des vomissements ou des diarrhées fréquentes qui provoquent une déshydratation et une perte de poids importante. Il est incontinent et ne se déplace même plus pour faire ses besoins. Il a cessé de manger ou ne mange que si vous le forcez. Il a une respiration laborieuse ou une toux chronique, chaque instant est une épreuve. Prendre la décision de dire adieu à un animal de compagnie adoré est stressant, et votre anxiété peut souvent être exacerbée si vous ne savez pas à quoi vous attendre pendant la procédure d'euthanasie. Votre vétérinaire vous expliquera généralement la procédure avant de la commencer. N'hésitez pas à demander des explications ou des précisions supplémentaires si nécessaire. L'euthanasie est une procédure médicale très encadrée. Une fois la décision prise, le vétérinaire Installe le chien sur la table d’examen si cela est possible et le maintient en place pour sa sécurité, de manière à ce qu’il ne se blesse pas dans un mouvement de panique. Pratique alors une première injection d’anesthésique pour que le chien s’endorme calmement. Une seconde injection a lieu, cette surdose d'anesthésique a pour effet l’arrêt de toutes les fonctions vitales de l’animal. Après une dizaine de minutes, le vétérinaire examine la présence de signes vitaux, une nouvelle injection peut être administrée si l’animal n’est pas décédé. Cette procédure n’entraine aucune douleur pour votre chien. Parfois, vous pouvez entendre ce qui ressemble à un halètement de votre chien après son décès ; il s'agit simplement de l'air expiré par les poumons. Les nerfs peuvent aussi se contracter pendant un moment, ses yeux peuvent ne pas se fermer complètement. Il peut uriner ou déféquer. Il s'agit d'actions réflexes involontaires après la mort et elles ne sont pas douloureuses, mais elles peuvent être dérangeantes à regarder. Une autre procédure consiste à administrer des barbituriques après une anesthésie générale de l’animal. Cette solution est jugée plus acceptable par certains maîtres, car le chien est préalablement endormi. L’euthanasie peut aussi être pratiquée à distance, via un cathéter, pour vous permettre de rester seul avec votre chien dans ses derniers instants. Certains vétérinaires se rendent également à votre domicile pour euthanasier votre chien, ce qui peut être préférable si votre chien trouve stressant de se rendre à la clinique ou chez le vétérinaire, ou si vous souhaitez permettre à toute la famille d’être présente pour dire au revoir à votre compagnon. Faut-il être présent pour son chien lors de l’euthanasie ? Avant l'intervention, la plupart des vétérinaires vous inviteront à entrer dans une salle d'examen, puis vous laisseront seul pendant quelques minutes pour dire ce que vous voulez dire, ou simplement tenir votre chien contre vous. Lorsque le vétérinaire entrera, il vous demandera si vous souhaitez assister à l’intervention. C’est une décision personnelle qui ne vous sera en aucun cas imposée. Cependant, beaucoup de vétérinaires encouragent le maître à être avec son chien pour ses derniers instants. Il y a deux raisons à cela. Premièrement, partager cet ultime moment avec votre chien facilite le deuil. Aussi, votre présence pourra apaiser votre chien, qui pourrait être pris de panique s’il se retrouvait seul avec le vétérinaire, cette panique pourrait alors être la dernière émotion de votre lire aussi L'incinération après la mort d'un chien Combien coûte l’euthanasie d’un chien ? Le prix peut varier en fonction des tarifs pratiqués par votre vétérinaire et le poids de l’animal, il est généralement compris entre 30 et 110 euros. Aux frais de l’intervention s’ajoute le prix de l’inhumation ou bien la crémation de l’animal, un coût qui peut varier entre 40 euros pour une inhumation en fosse commune et 300 euros pour une crémation privée avec cérémonie et remise des cendres de votre compagnon. Sachez que certaines mutuelles pour animaux de compagnie prennent en charge tout ou partie des frais à engager. Quelle que soit l’option que vous choisissez, n’hésitez pas à en parler, notamment avec votre vétérinaire qui sera à même de vous aiguiller dans ce moment difficile à traverser en tant que maître. Quelles solutions après l'euthanasie ? Souvent, le choix le plus simple est la crémation de votre chien. Certaines sociétés peuvent gérer les formalités avec votre vétérinaire, établir une convention de crémation et prendre en charge le transport de votre animal vers le crématorium. Vous pouvez alors choisir le type de cérémonie que vous souhaitez pour votre compagnon. Lire la suitePassionné par l’écriture, car elle est un fantastique outil de partage des connaissances, Romain Didelot est rédacteur web / chargé de référencement depuis 2014. Diplômé de L’Institut Européen de Journalisme, il partage sa vie avec un chat roux aussi dynamique et curieux que lui nommé Weasley. 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Vous avez désormais la possibilité d’offrir une demeure digne du nom à votre animal de compagnie en optant pour une urne funéraire. Les urnes funéraires pour les animaux existent sous toutes les formes et sont de toutes tailles. Ainsi, que vous ayez un reptile, un poisson, un rongeur, un chien, un chat ou même un cheval comme animal de compagnie, vous n’aurez aucune difficulté à trouver une urne qui lui convient, enfin qui convient à ses cendres. En effet, puisqu’il s’agit d’incinération, seules les cendres de votre animal auront besoin d’être conservées. Le choix d’une urne adéquate peut parfois être bien difficile étant donné qu’il existe un large éventail d’urnes pour chiens et chats. Toutefois, en ayant une idée de ce que vous recherchez, vous pourrez faire votre choix plus aisément. Le plus important, c’est de trouver une urne funéraire qui reflète un peu la personnalité de votre animal de compagnie lorsqu’il était encore en vie. Les urnes funéraires pour animaux existent sous plusieurs formes. Vous avez donc la possibilité de commander une urne ovale, rectangulaire, pyramidale ou ronde. Vous pourrez également en trouver confectionnés avec diverses sortes de matériaux. En effet, le verre, le bois, la porcelaine, le marbre, la céramique, le métal sont autant de matières qui peuvent être utilisées. Vous devriez donc aisément trouver la bonne urne pour conserver à jamais les cendres de votre animal. Si vous le souhaitez, il vous est même possible de personnaliser l’urne en optant pour des dessins par exemple une mer pour un poisson ou une niche pour un chien. Il vous sera même possible d’y faire graver une photographie du disparu afin de conserver un souvenir encore plus intense. Les urnes funéraires pour animaux rendent un véritable hommage à ces êtres qui ont su vous aimer sans limite. Pour leur repos éternel, il n’y a donc rien que vous pourrez leur offrir de plus beau qu’une demeure adéquate. L’urne funéraire reste le dernier présent que vous pourrez offrir à votre compagnon. Veillez donc à ce que ce soit le plus beau cadeau pour lui. Vous souhaitez garder un souvenir impérissable et personnalisé, retrouvez désormais tous nos modèles d'urnes pour vos animaux et plaques souvenir sur notre site Urnes pour chiens Urnes pour chevaux Urne forme chat Urnes écologiques Urnes empreintes de pattes Urne pour furet Urnes pour chats Urne pour tortue Urne figurine chien Urnes personnalisables Unes pour lapins Urne pour oiseaux Urne figurine chat Urne pyramide Urnes pour rongeurs Urne bougeoir Urne porte photo Urne pour cendre Urnes pour petits animaux Urne forme cœur Urnes design Bijoux cinéraires Cercueil pour chien Urne métal Toutes nos urnes pour animaux sont personnalisables ou réalisables sur mesure selon vos souhaits. 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De fait, en comparaison avec des pièces telles que Mademoiselle Bistouri », Assommons les pauvres ! », La corde », Le thyrse » ou encore Le joujou du pauvre », dont la composition est à l’évidence plus complexe, et l’interprétation plus problématique, cette pièce semble ne dérouler qu’une allégorie transparente qui stigmatise le mauvais goût du public », et son incapacité à apprécier la poésie Le chien et le flacon – Mon beau chien, mon bon chien, mon cher toutou, approchez et venez respirer un excellent parfum acheté chez le meilleur parfumeur de la ville. » Et le chien, en frétillant de la queue, ce qui est, je crois, chez ces pauvres êtres, le signe correspondant du rire et du sourire, s'approche et pose curieusement son nez humide sur le flacon débouché ; puis reculant soudainement avec effroi, il aboie contre moi, en manière de reproche. – Ah! misérable chien, si je vous avais offert un paquet d'excréments, vous l'auriez flairé avec délices et peut-être dévoré. Ainsi, vous-même, indigne compagnon de ma triste vie, vous ressemblez au public, à qui il ne faut jamais présenter des parfums délicats qui l'exaspèrent, mais des ordures soigneusement choisies. » Cette lecture monologique s’impose d’autant plus facilement que le texte fait partie des premiers poèmes » du recueil, dont le regroupement est légitimé par le fait qu’ils furent réunis du vivant de Baudelaire, dans La Presse du 26 août 18622. Or, ces pièces liminaires déroulent pour la plupart d’entre elles une allégorie qui vise à représenter tel ou tel aspect de la condition du poète dans le monde moderne – allégories dont l’interprétation est également assez transparente, du moins avec L’étranger », Le Confiteor de l’artiste » et, dans une moindre mesure, La chambre double ». Par ailleurs, le poème repose sur un schéma narratif binaire, avec un mouvement d’attraction, suivi d’une phase de répulsion, selon une dynamique actantielle et verbale caractérisée par sa violence, qui vise à provoquer le lecteur en allant à l’encontre des codes socio-culturels censés être les siens. Si ce schéma se retrouve dans diverses pièces du recueil3, il est particulièrement présent dans les poèmes parus le 26 août 1862, puisqu’il structure également L’étranger », Le désespoir de la vieille », Un plaisant », La chambre double », Le fou et la Vénus » et Le mauvais vitrier ». Dans tous ces titres, le protagoniste se retrouve isolé, et est dans un rapport conflictuel avec son entourage, qu’il s’agisse d’un interlocuteur que tout oppose à celui qu’il interroge ; d’un taudis sous les toits ; d’un jeune homme incarnant à lui seul tout l’esprit du Second Empire ; d’un joli enfant » ; ou d’un chien semblable au public ». Cette similitude formelle d’une pièce à l’autre contribue, tout autant que la dimension allégorique intrinsèque, à valider la lecture transparente et non-problématique du Chien et le flacon », qui semble n’être qu’une variation parmi d’autres à partir d’une même stratégie de composition. A ces éléments internes, s’ajoutent les indices textuels qui tendent à apparier ce poème à une fable. Le titre même, Le chien et le flacon », évoque les fables de La Fontaine, sur le modèle du Loup et le chien » Livre I, fable 5, du Loup et le chien maigre » Livre IX, fable 10, de L’âne et le petit chien » Livre IV, fable 5 ou encore de L’âne et le chien » Livre VIII, fable 174, avec son univers animal, allégorique de celui des hommes. Et, dans le troisième paragraphe, la formule vous ressemblez au public, à qui il ne faut jamais présenter des parfums délicats qui l'exaspèrent, mais des ordures soigneusement choisies » sonne comme une morale », avec sa tournure impersonnelle, son présent de vérité générale, son infinitif, et sa visée générique. Tout comme dans une fable, Baudelaire termine son allégorie en dégageant non seulement l’enseignement que le texte est censé apporter, mais en livrant partiellement une clé de lecture, puisque si le chien ressemble au public », le locuteur, quant à lui, ressemble au poète. On peut toutefois s’interroger sur la nécessité ou, plutôt l’absence de nécessité, d’une telle explicitation. Car, que Baudelaire eût ou non fourni cette clé, le lecteur aurait compris que le poète ne cherchait pas seulement à relater une anecdote au sujet d’un chien, quand bien même il en tirait une morale », mais à incarner, à travers elle, une idée », tant l’allégorie est ici transparente. Et le fait d’éclairer ce qui ne méritait pas de l’être ne fait qu’accentuer la faiblesse apparente du texte. Mais cette faiblesse pourrait-elle être voulue par l’auteur ? Ou, pour le dire autrement, sous son apparente simplicité, ce poème ne dissimulerait-il pas une intention plus retorse qu’il n’y paraît ? Sans aller jusqu’à faire du Chien et du flacon » un texte de même envergure que La corde » ou Mademoiselle Bistouri », c’est ce qu’ont déjà eu l’occasion d’avancer, selon des approches différentes, quoique complémentaires, Jérôme Thélot et Steve Murphy, entre autres en soulignant tout ce que la dimension scatologique du texte pouvait avoir de choquant pour le lecteur de l’époque, et comment le poète lui-même avait investi cet imaginaire pour se l’approprier5. Nous souhaiterions compléter ici leurs suggestions, en nous attachant à certaines propriétés stylistiques du poème. **** La triple apostrophe qui ouvre le poème, Mon beau chien, mon bon chien, mon cher toutou », se caractérise par son emphase. Celle-ci se traduit tout d’abord par le parallélisme syntaxique induit, avec le possessif de première personne mon » en tête de chaque constituant, suivi à chaque fois d’une épithète, puis d’un nom. Les deux premiers syntagmes nominaux sont très proches l’un de l’autre, aussi bien par leur prosodie, avec leurs trois syllabes respectives, et leur euphonie, avec l’écho de la consonne nasale entre beau » et bon », et la répétition pure et simple du nom qui sert à la dénomination du référent, chien ». Ce terme est le terme superordonné usuellement employé pour désigner cet animal, de préférence à des termes tels que danois, king-charles, carlin », qu’utilise Baudelaire dans Les bons chiens », et qui sont des termes subordonnés. Dans cette perspective, toutou », qui apparaît dans la dernière apostrophe, contraste avec chien », non seulement parce qu’il induit une rupture de registre, toutou » relevant de la langue familière, contrairement à chien » qui n’est pas marqué sur le plan sociolectal, mais aussi parce qu’il introduit une dimension hypocoristique qui, dans les deux syntagmes nominaux précédents, n’étaient exprimés que par le déterminant possessif et l’adjectif toutou » ne s’emploie dans la langue orale que pour marquer son affection envers le chien ainsi désigné, et s’oppose par exemple, dans son aire sémantique, à clebs » et clébard », qui sont connotés péjorativement. Ce décalage linguistique entre chien » et toutou » induit une valorisation de la dernière apostrophe, laquelle est renforcée par le choix de l’épithète cher ». En effet, beau » et bon » sont non seulement deux adjectifs fréquemment associés en langue, comme dans l’expression bel et bon », mais ils sont surtout usuellement employés pour marquer l’affection que l’on porte à son chien, dont on dira volontiers qu’il est beau » et/ou bon », alors que l’adjectif hypocoristique cher » n’est en rien réservé aux canidés, et s’emploie pour marquer son affection envers des êtres humains. Enfin, toutou » étant bisyllabique, ce troisième syntagme amorce une cadence majeure, ce qui le distingue sur le plan prosodique des deux précédentes apostrophes, qui sont quant à elles dans un rapport d’isocolie. Tous ces phénomènes concourent à produire un effet d’emphase appuyé, et à accentuer la coloration hypocoristique de l’énonciation. Ce dispositif ne semble cependant pas avoir pour seule visée d’exprimer emphatiquement l’attachement du maître pour son chien. Si l’on applique rétrospectivement la grille de lecture que le texte suscite et suggère tout à la fois, et que l’on fait du chien un alter ego du lecteur, la triple apostrophe apparaît comme une captatio benevolentiae, un procédé qui vise à capter l’attention bienveillante du chien-public, mais qui, par le caractère décalé de l’analogie ainsi sous-entendue, ne saurait être qu’une parodie de cette technique qui n’est pas seulement rhétorique, mais qui constitue aussi un cliché de la poésie lyrique, et ce depuis l’Antiquité. Baudelaire a d’ailleurs joué avec cette convention dès Les Fleurs du mal, un recueil qui s’ouvre sur un prologue Au lecteur », où le poète qualifie celui-ci d’hypocrite, et qui se poursuit par un premier poème intitulé Bénédiction » où se multiplient les malédictions6. Quant au Spleen de Paris, il débute par la célèbre lettre A Arsène Houssaye », dont la dimension ironique ne fait pas de doute, puis se continue par L’étranger », dont le protagoniste revendique d’être tout ce que son interlocuteur n’est pas, et se définit ainsi comme son envers. Ainsi, l’emphase appuyée de l’incipit du Chien et le flacon » rentre-t-il dans une stratégie baudelairienne qu’il conviendrait plutôt de dénommer captatio malevolentiae, car elle invite à prendre quelque distance avec une lecture littérale de ces apostrophes, qui la réduirait à la simple démonstration de l’affection du locuteur pour son chien. Une posture, sous le plume de Baudelaire, qui est d’autant plus surprenante que le poète n’a guère manifesté la moindre empathie pour les chiens, contrairement aux chats, que la tradition populaire considère comme leurs ennemis ancestraux. Dans le texte qui vient clore le recueil, Les bons chiens », les bons » chiens sont les pauvres chiens, les chiens crottés, ceux-là que chacun écarte, comme pestiférés et pouilleux, excepté le pauvre dont ils sont les associés, et le poëte qui les regarde d'un oeil fraternel », et ils rejoignent momentanément les autres analogues du poète que sont, dans Le Spleen de Paris, les pauvres, les vieillards, les veuves, les mimes et les saltimbanques7. Mais le cher toutou » du Chien et du flacon » n’est pas de ceux-là ; bien au contraire, il ressemble au chien bellâtre » sur lequel le locuteur des Bons chiens » jette l’opprobre Fi du chien bellâtre, de ce fat quadrupède, danois, king-charles, carlin ou gredin, si enchanté de lui-même qu'il s'élance indiscrètement dans les jambes ou sur les genoux du visiteur, comme s'il était sûr de plaire, turbulent comme un enfant, sot comme une lorette, quelquefois hargneux et insolent comme un domestique ! Fi surtout de ces serpents à quatre pattes, frissonnants et désoeuvrés, qu'on nomme levrettes, et qui ne logent même pas dans leur museau pointu assez de flair pour suivre la piste d'un ami, ni dans leur tête aplatie assez d'intelligence pour jouer au domino ! A la niche, tous ces fatigants parasites! Les deux impératifs qui suivent l’apostrophe du Chien et le flacon », approchez et venez respirer », introduisent un vouvoiement qui, tout comme l’adjectif cher » appliqué à toutou », est décalé par rapport aux usages sociolinguistiques, puisque l’on s’adresse aux chiens en les tutoyant. Le choix de cette forme se colore donc d’une dimension ironique, le maître apparaissant comme beaucoup trop respectueux envers son chien, et se peignant ainsi, en creux, comme un personnage quelque peu grotesque. En même temps, l’emploi de ce vouvoiement prépare la lecture allégorique du texte, grâce à laquelle ce chien prendra une dimension humaine » en devenant le public » – un comparant qui concorde mieux avec l’emploi du pronom de cinquième personne. Cette amorce de personnification du chien trouve également un écho dans respirer un … parfum », où un tel emploi du verbe suppose a priori un actant humain, et non un animal, pour lequel il eût été préférable d’employer des verbes tels que flairer » ou renifler ». De même, on peut avoir le sentiment que l’emphase qui caractérise la triple apostrophe trouve un prolongement dans le choix des adjectifs superlatifs excellent » et meilleur », et dans l’homéotéleute qui vient frapper le syntagme nominal meilleur parfumeur », laquelle est une figure traditionnellement associée à la tonalité emphatique en rhétorique. Mais, là encore, des doutes se font jour quant au bien-fondé d’une lecture littérale. Les adjectifs excellent » et meilleur » sont certes laudatifs, mais en même temps très conventionnels. Le polyptote parfum / parfumeur » qui scande un excellent parfum acheté chez le meilleur parfumeur » peut paraître maladroit, dans la mesure où il a un caractère redondant où peut-on acheter un parfum, sinon chez un parfumeur ? Et l’on retrouve une même redondance sémantique avec les deux impératifs approchez et venez ». Ces procédés trop appuyés peuvent être tels à seule fin de souligner la confiance et la naïveté du maître », et de mieux faire ressortir ensuite sa déception le texte s’apparente à une charge, et il est donc susceptible d’intégrer des techniques que l’on trouve par ailleurs dans la caricature et le pamphlet, où il n’est pas rare que l’auteur se montre plus naïf qu’il ne l’est pour mieux dénoncer un comportement qu’il condamne. Mais ils peignent ainsi la voix d’un maître » qui se démarque de la figure du poète proprement dite. Ce peut être celle d’un poète, mais sans que cela soit nécessairement celle de Baudelaire. **** Le second alinéa s’ouvre sur un Et » dit d’enchaînement assez traditionnel, qui relie le discours rapporté au style direct du premier paragraphe avec cette seconde séquence, qui tranche par sa dimension narrative. Le syntagme nominal subséquent, le chien », détonne par rapport à la coloration aussi bien emphatique qu’hyporistique des apostrophes de l’incipit. La dénomination est ici d’une grande sobriété, puisqu’elle se réduit à un syntagme nominal minimal, avec un nom déterminé par un article défini. Ce changement de ton prépare la chute, qui fera du cher toutou » un misérable chien », en commençant de modifier la représentation initiale de l’animal. Le complément modal apposé, en frétillant de la queue », reprend un lieu commun du comportement de cet animal, dont la banalité est renforcée par la banalité même avec laquelle l’attitude est décrite, si ce n’est que frétiller » marque un peu plus l’excitation du chien que ne le ferait remuer », de telle sorte que cette première posture contrastera d’autant mieux avec l’ effroi » du chien à la fin du même paragraphe. La relative indéfinie qui vient compléter ce gérondif, ce qui est, je crois, chez ces pauvres êtres, le signe correspondant du rire et du sourire », va dans le même sens, dans la mesure où elle n’apprend rien sur le plan sémantique chacun sait que le fait de remuer la queue manifeste, chez le chien, un sentiment positif. Cette précision apparaît d’autant plus superfétatoire qu’elle est quelque peu ampoulée dans sa forme, avec i l’insertion du modalisateur je crois », qui présente comme possible une interprétation que tout le monde recevra comme certaine, et qui apparaît ainsi comme une affectation oratoire de la part du narrateur ; et avec ii le choix de la périphrase nominale ces pauvres êtres », qui se veut emphatique et compatissante, mais se révèle, par le décalage de registre qu’elle instaure, elle aussi trop affectée pour être prise tout à fait au sérieux. Ainsi, malgré l’attaque assez neutre que constituait Et le chien », le lecteur retrouve très vite dans ce second alinéa la voix » du personnage qui s’était fait entendre dans le premier, un personnage qui a une forte tendance à s’exprimer en recourant à des procédés d’emphase que l’on ne peut que trouver quelque peu excessifs appliqués au sujet que le texte développe. Il en va de même du polyptote lexical, du rire et du sourire », ponctué d’un homéotéleute qui le met en relief, où le second terme, sourire », répète en partie, sur le plan sémantique, l’interprétation du frétillement de la queue que le premier, rire », suffisait à saturer. Les deux verbes coordonnés, s'approche et pose son nez humide », font écho aux deux impératifs de la répartie initiale, approchez et venez respirer », la répétition du verbe approcher » soulignant plus encore le parallèle. Ce procédé s’apparente à une technique narrative propre à la fable, un genre que le titre évoquait déjà ainsi qu’on l’a vu. Il facilite la mise en place du scénario, puisque, d’une certaine manière, le présent de narration de ces deux verbes réalise, dans l’instant, l’ordre que les impératifs avaient intimé. Tout comme avec respirer », le second terme, pose son nez humide », tend à humaniser le chien, puisque le nez » est un attribut typiquement humain, qui se substitue ici au museau » ou à la truffe ». Corollairement, à cause de cette impropriété même, la périphrase son nez humide » apparaît quelque peu affectée, et donc comique, tout comme l’était mon cher toutou », par exemple. Elle l’est d’autant plus qu’elle est précédée de l’adverbe modal curieusement », qui a ici son sens classique, et signifie donc avec curiosité » – et non de façon curieuse, bizarre, étrange », au sens moderne – il représente un comportement typique du chien, qui fait montre de curiosité dans la manière dont il flaire le flacon débouché, tout comme il reniflerait le repas qu’on lui sert ou… un paquet d’excréments ». Et cette représentation contraste avec le nez humide » et très humain dont il est affublé aussitôt après. La dernière proposition est à l’unisson de celles qui précèdent, puisque la réaction négative du chien, qui amènera la malédiction finale, est mise en scène par une participiale apposée, puis reculant soudainement », avec encore une fois un homéotéleute, qui repose ici sur la voyelle nasale an / en ». Baudelaire joue ici sur la lourdeur des nasales pour mimer le mouvement de recul du chien, selon un procédé qu’il emploie à diverses reprises dans Le Spleen de Paris, par exemple dans Les veuves », avec C’était une de ces solennités sur lesquelles, pendant un long temps, comptent les saltimbanques », pour traduire la solennité appuyée que le texte énonce, ou encore dans La chambre double », avec Je vous assure que les secondes maintenant sont fortement et solennellement accentuées, et chacune, en jaillissant de la pendule, dit … », afin de mieux faire sentir le poids de chaque seconde qui passe. Dans Le chien et le flacon », le procédé vise toutefois avant tout un effet cocasse, qui est amplifié par la proposition à laquelle se rattache cette participiale, avec effroi, il aboie contre moi », où l’on entend distinctement le chien aboyer, avec les trois occurrences de la séquence phonétique [wa] via la graphie oi » wawawa ». A l’instar de la glose ce qui est, je crois, chez ces pauvres êtres, le signe correspondant du rire et du sourire », qui ouvrait le paragraphe, le syntagme prépositionnel qui le clôt, en manière de reproche », n’apporte aucune information nouvelle car, de même que le lecteur sait qu’un chien qui frétille de la queue manifeste sa satisfaction, il sait qu’un chien qui recule en aboyant exprime une posture exactement inverse. L’inutilité sémantique de cette précision peut s’interpréter comme un procédé pour souligner le comportement inopportun du chien, et donc l’ironie du texte, mais le fait que cette expression était déjà perçue comme vieillie au milieu du XIXe siècle peint aussi en creux le locuteur qui endosse cet énoncé comme un individu quelque peu précieux ou affecté dans son élocution – ainsi que d’autres indices textuels l’ont déjà suggéré. **** L’attaque du troisième et dernier alinéa, Ah ! misérable chien », contraste avec la triple apostrophe de l’incipit. Le contraste est sémantique, misérable » étant à l’opposé des qualifications qu’induisaient beau / bon / cher », et le renversement de point de vue est d’autant plus sensible que l’adjectif est antéposé, ce qui tend à le valoriser puisqu’il aurait tout aussi bien pu être postposé – contrairement à beau / bon / cher », dont le placement devant le nom est contraint. L’opposition est accentuée par l’unicité de cette apostrophe dépréciative, qui la distingue des apostrophes laudatives que le locuteur répétait à l’envi, comme s’il se complaisait à ressasser l’affection qu’il porte à son chien. La condamnation n’en est cependant que plus intense, et définitive, du fait de cette unicité même. L’interjection ah ! » qui précède contribue également à ponctuer l’attaque, par l’expression infra-linguistique du sentiment de répulsion qu’éprouve le locuteur, comme si, dans un premier temps, il n’était pas capable d’exprimer sous une forme linguistique ce qu’il éprouve. La suite de la répartie prolonge cette opposition initiale, en associant l’idée d’offrande à la représentation d’un paquet d'excréments », l’acte en lui-même et la nature du don étant a priori peu compatibles, puis en évoquant le chien qui aurait flairé avec délices » ces déjections. Alors que dans les deux premiers paragraphes le chien était invité à respirer un parfum » et à poser son nez humide » sur le flacon, autant de représentations qui, comme on l’a vu, tendait à l’humaniser, il retrouve ici sa dimension canine, puisqu’il est dépeint en train de flairer », et ce, au moment même où le lecteur accède à la clé interprétative qui en fait pourtant un analogue du public », et donc d’un être humain. Ce rappel de l’appartenance de l’animal à la famille des canidés est encore renforcé par l’évocation du fait qu’il serait même capable de dévorer » les excréments, le chien étant bien connu, dans la culture populaire, pour être coprophage. Ainsi, à travers ces jeux d’oppositions sémantiques, ce n’est pas seulement le chien qui redevient chien, mais, avec lui, le public qui se fait chien. Le procédé de l’écriture contrastive se poursuit encore avec l’écho paradoxal qui résonne entre les parfums délicats » et les ordures soigneusement choisies » si les adjectifs sont plus ou moins synonymes, les deux noms s’opposent l’un à l’autre, et le syntagme ordures soigneusement choisies » constitue même un paradoxe, puisqu’un objet ne saurait être catalogué dans la catégorie des ordures » et, en même temps, être choisi », les ordures étant par définition ce que l’on a choisi d’écarter, ce que l’on a choisi de ne pas choisir. Le complément est donc particulièrement ironique, ironie qui ressort du parallèle avec les parfums délicats », mais que renforce aussi le complément de l’adjectif, soigneusement », qui sonne lui aussi comme un terme employé par antiphrase. Enfin, la double apostrophe, vous-même, indigne compagnon de ma triste vie », parachève le système contrastif, par le renversement explicite du stéréotype du fidèle compagnon », qui, de fidèle », devient indigne », et n’apporte aucun réconfort à la triste vie » qui est celle de son maître. On notera aussi l’emploi emphatique du vouvoiement, via le syntagme pronominal vous-même », où le déictique vous » est renforcé d’une particule intensive qui souligne d’autant plus l’effet – et le ridicule qu’il y a à vouvoyer non seulement un chien, ainsi qu’on l’a vu, mais celui-ci tout particulièrement, compte-tenu du comportement qu’il vient d’afficher et qui n’appelle nullement une telle marque de respect. En même temps, comme on l’a déjà suggéré, le choix de vous » conforte l’allégorie entre le chien et un public » que le poète eût peut-être vouvoyé s’il s’était adressé à lui directement. L’apostrophe dépréciative initiale, misérable chien », allait déjà dans cette direction, puisque l’expression est une métaphore lexicalisée, qui était déjà usuelle comme terme d’insulte au milieu du XIXe siècle. Ainsi, alors que beau / bon / cher chien / toutou » ne pouvaient s’adresser qu’à un chien, misérable chien » peut parfaitement viser un être humain, ou une entité collective comme le public ». Tous ces procédés contribuent au comique du texte, et cette veine trouve sans doute son accomplissement dans la note grotesque qu’introduit la mention du très métaphorique paquet d’excréments », l’analogue de toute littérature qui cherche à répondre au goût du public plutôt que de répondre aux exigences de l’art et de la poésie, ou du moins à l’idée que l’auteur s’en fait, sans se préoccuper de plaire au lecteur. On relève d’ailleurs que si le chien est réputé flairer » les excréments, et non pas les respirer » ainsi que son maître l’invitait à faire avec le parfum, c’est aussi parce que flairer » est une action naturelle – tout comme les excréments sont un produit, aussi dégradé soit-il, de la nature –, tandis que respirer un parfum » relève du culturel, du raffinement, de l’artifice. Ces choix lexicaux confortent ainsi le réseau métaphorique, qui oppose, d’un côté, la culture et l’artifice, à travers l’art du parfumeur-poète et l’aptitude à savoir l’apprécier pour ce qu’il est, et, d’un autre côté, la nature, avec les excréments, et le réflexe conditionné du chien, qui aime ce qu’il reconnaît, mais rejette tout ce qui est nouveau et inattendu, quelle qu’en soit la qualité intrinsèque. Ce faisant, la moralité de cette petite fable semble transparente, et la posture qu’adopte le maître amateur de parfums paraît s’assimiler à celle du poète ». **** Il est toutefois possible, comme l’a suggéré Steve Murphy dans son étude du Chien et le flacon », que cet horizon métaphorique du texte n’en soit que l’allégorie de surface », et qu’il y ait, sous le jeu des métaphores, un enjeu que l’on pourrait qualifier tout autant de baudelairien » que l’opposition entre nature et culture/artifice, mais qui est plus complexe à cerner. Pour le dégager, il convient de rapprocher Le chien et le flacon » du Flacon », un poème en vers que Baudelaire publia le 20 avril 1857 dans La Revue française puis, peu après, dans la première édition des Fleurs du mal, et auquel il ne pouvait pas ne pas songer en composant son poème en prose Il est de forts parfums pour qui toute matière Est poreuse. On dirait qu'ils pénètrent le verre. En ouvrant un coffret venu de l'Orient Dont la serrure grince et rechigne en criant, Ou dans une maison déserte quelque armoire Pleine de l'âcre odeur des temps, poudreuse et noire, Parfois on trouve un vieux flacon qui se souvient, D'où jaillit toute vive une âme qui revient. Mille pensers dormaient, chrysalides funèbres, Frémissant doucement dans les lourdes ténèbres, Qui dégagent leur aile et prennent leur essor, Teintés d'azur, glacés de rose, lamés d'or. Voilà le souvenir enivrant qui voltige Dans l'air troublé ; les yeux se ferment ; le Vertige Saisit l'âme vaincue et la pousse à deux mains Vers un gouffre obscurci de miasmes humains ; Il la terrasse au bord d'un gouffre séculaire, Où, Lazare odorant déchirant son suaire, Se meut dans son réveil le cadavre spectral D'un vieil amour ranci, charmant et sépulcral. Ainsi, quand je serai perdu dans la mémoire Des hommes, dans le coin d'une sinistre armoire Quand on m'aura jeté, vieux flacon désolé, Décrépit, poudreux, sale, abject, visqueux, fêlé, Je serai ton cercueil, aimable pestilence ! Le témoin de ta force et de ta virulence, Cher poison préparé par les anges ! Liqueur Qui me ronge, ô la vie et la mort de mon coeur ! En évoquant un vieux flacon qui se souvient, / D'où jaillit toute vive une âme qui revient », puis en se représentant lui-même comme un vieux flacon » qui préserve de l’oubli ta force et de ta virulence », Baudelaire recourt à un cliché qui était relativement répandu chez les Romantiques, où le poème est souvent associé à un flacon, censé recueillir une expérience que l’écriture poétique transforme en oeuvre d’art, tout en la protégeant de l’injure du temps. Le flacon est ainsi tout à la fois un contenant et un contenu, une forme artistique », aussi bien pour ce qu’il est que par ce qu’il renferme du fait même d’être ce qu’il est. La métaphore sur laquelle repose la clé interprétative du Chien et du flacon » n’est donc pas particulièrement originale, contrairement à d’autres images auxquelles recourt le poète, dans d’autres pièces du recueil, comme les damnés portant leur chimère, dans Chacun sa chimère », Mademoiselle Bistouri dans le texte éponyme, ou encore les analogues de l’artiste que sont, à des titres divers, les vieillards, les veuves, les pauvres ou les bouffons. Mais Le flacon » ne joue pas seulement avec ce cliché romantique. Par rapport au Chien et le flacon », il nous intéresse surtout pour l’association récurrente à laquelle il procède entre le thème du parfum et des motifs morbides, liés à la décomposition des corps et aux exhalaisons nauséabondes qui s’en suivent. Ce procédé est patent dans la description finale du poète-flacon, avec l’image du vieux flacon désolé, / Décrépit, poudreux, sale, abject, visqueux, fêlé, » qu’on aura jeté », comme s’il n’était plus qu’un déchet, une déjection, au sens étymologique du terme8. De même, lorsque le poète se présente comme le témoin de ta force et de ta virulence », il encadre cette mention, en soi positive, par des expressions aux connotations macabres, qui évoquent des odeurs désagréables et la décrépitude Je serai ton cercueil, aimable pestilence ! … / Cher poison préparé par les anges ! Liqueur / Qui me ronge, ô la vie et la mort de mon coeur ! ». Ces formules font écho en amont à l'âcre odeur des temps, poudreuse et noire » et aux chrysalides funèbres » qui avaient posé les premiers jalons de cette thématique. Et dans les vers qui précèdent immédiatement le final, le souvenir lui-même, qui s’exhale du flacon, s’il paraît sous un jour séduisant, quand le poète évoque le souvenir enivrant qui voltige / Dans l'air troublé », conduit très vite à une impression de Vertige », qui débouche sur l’image de l'âme vaincue » tombant vers un gouffre obscurci de miasmes humains », qu’amplifie une réécriture de la résurrection de Lazare, où alternent les motifs liés à l’odorat et à la mort Lazare odorant déchirant son suaire, / Se meut dans son réveil le cadavre spectral / D'un vieil amour ranci, charmant et sépulcral ». Le parfum » conservé par le flacon apparaît ainsi comme indissociable des miasmes que dégage un corps en décomposition, et cette émanation corrompue a le privilège d’être aimable, tout en étant repoussante, comme le synthétise dans une formule très baudelairienne l’oxymore aimable pestilence ». Ce réseau sémantique était annoncé implicitement dès l’incipit du Flacon », par la mention des forts parfums pour qui toute matière / Est poreuse ». En effet, cette dénomination fait écho aux parfums corrompus, riches et triomphants » sur lesquels se clôt l’un des plus célèbres sonnets des Fleurs du mal, Correspondances » Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants, Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, — Et d’autres, corrompus, riches et triomphants, Ayant l’expansion des choses infinies, Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens, Qui chantent les transports de l’esprit et des sens. Les deux premiers alexandrins, qui évoquent les parfums frais », doux » et verts », accumulent des comparaisons plutôt convenues, dont la banalité même peut être mimétique de la fraîcheur », au sens de naïveté », de ces senteurs, tout comme elle peut aussi suggérer que des odeurs qui appellent des analogies ou des correspondances » aussi communes sont sans grand pouvoir poétique », ou d’un moindre pouvoir que ceux mentionnés dans les vers qui suivent. En comparaison, les forts parfums » que sont les effluves corrompus, riches et triomphants » contrastent avec les précédents, et les deux premiers produits que cite le poète, l’ambre, le musc », nous intéresse tout particulièrement, dans le cadre d’un rapprochement avec Le flacon » et Le chien et le flacon ». En effet, l’ambre est une substance organique molle, de couleur généralement cendrée, au parfum musqué, provenant des excrétions du cachalot et que l'on rencontre flottant sur les mers ou rejetée sur les côtes de certaines régions tropicales9 » ; tandis que le musc est une substance brune à l'odeur pénétrante, que l'on extrait des glandes abdominales de certains cervidés d'Asie centrale ». Les deux premiers exemples de forts parfums » donnés dans Correspondances » sont ainsi issus de sécrétions corporelles, et la première de déjections animales10. Dans cette perspective, la réaction du chien dans Le chien et le flacon » apparaît plutôt comme un complément ou un envers plus ou moins nécessaire, dans le cadre de l’imaginaire baudelairien, à l’attitude du maître ou, plus exactement, à l’appréciation d’un parfum réputé être excellent »11. Ainsi, l’allégorie transparente que le texte explicite dans sa dernière partie paraît bien ne pas être le seul horizon d’attente que le poème en prose met en place, et l’on peut même se demander si la transparence même de cette interprétation monologique n’est pas là pour dissimuler le lien qui semble exister entre un fort parfum » et la scatologie ou, pour le dire en termes moins allégoriques, entre l’aspiration à la plus haute des poésies et le risque de n’écrire en fait qu’un paquet d’excréments ». Cette crainte est également au coeur de pièces du Spleen de Paris telles que Le Confiteor de l’artiste » ou A une heure du matin », où elle reçoit un traitement encore plus explicite, puisque le poète se demande in fine s’il sera capable de produire quelques beaux vers qui me prouvent à moi-même que je ne suis pas le dernier des hommes, que je ne suis pas inférieur à ceux que je méprise ». C’est sur cette interrogation centrale de la poétique baudelairienne que repose l’imagerie du Chien et le flacon », ce qui lui confère une signification symbolique plus forte que ce que le texte lui-même veut bien en dire, et en fait une pièce moins anodine qu’elle n’est, même si cela n’en gomme pas l’impression première de simplicité qui s’en dégage, tant dans la nature de l’allégorie que dans les moyens poétiques qui la mettent en oeuvre. GOUVARD Jean-Michel Gouvard est Professeur des Universités, spécialiste de la poésie moderne 1850-1950, auteur de manuels et d'ouvrages de vulgarisation, éditeur d'ouvrages collectifs entre autres pour Larousse, directeur de collections, membre des jurys de concours, expert auprès de l'Agence Nationale de la Recherche et du Centre National du Livre Ministère de la Culture, consultant auprès des éditions Slatkine Genève, Champion Paris et Chadwick Oxford, UK. NOTES 1 Sonya Stephens, Baudelaire’s prose poems. The practice and politics of irony, Oxford University Press, 1999, cité et traduit de l’anglais par Steve Murphy dans Logiques du dernier Baudelaire. Lectures du "Spleen de Paris", Champion Classiques, 2007, p. 68. 2 Les neuf premiers poèmes du recueil parurent ce jour-là dans La Presse, et les cinq suivants pièces X à XIV dès le lendemain, dans le numéro daté du 27 août. 3 Pour une analyse de la structure actantielle de l’ensemble des poèmes, voir Jean-Michel Gouvard, Baudelaire. Le Spleen de Paris, Ellipses, 2014, § 46. 4 D’autres fables mentionnent le chien dans leur titre, mais sans qu’il soit corrélé à une seconde entité, qu’il s’agisse d’un animal ou d’un objet. 5 Jérôme Thélot, Baudelaire violence et poésie, Gallimard, Bibliothèque des Idées », 1993, pp. 19-38 ; Steve Murphy, op. cit., pp. 67-87. 6 Les premiers poèmes des Fleurs du mal constituent un pastiche du dispositif suivant lequel étaient traditionnellement composés les recueils de poésie, ce qui implique une critique en acte des usages poétiques de ses aînés. 7 Voir Maria Scott, Baudelaire's Canine Allegories "Le Chien et le Flacon" and "Les Bons Chiens" », Nineteenth-Century French Studies, vol. 33, n°1-2, 2004. 8 Rappelons que le mot vient du latin dejectio, qui désigne l’ action de jeter vers le bas ». 9 Cette définition, et la suivante, proviennent du Trésor de la Langue française, consultable sur le site du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales du et de l’ 10 On relèverait d’autres exemples, dans les textes de Baudelaire, de cette proximité entre le parfum et les miasmes. La première mention apparaît dès la fin de 1844, dans un poème que le jeune Baudelaire, qui a alors vingt-trois ans, joint à une lettre qu’il adresse à Sainte-Beuve Correspondance, tome I, Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade », 1973, J’en ai tout absorbé, les miasmes, les parfums, Le doux chuchotement des souvenirs défunts. On notera que, aux miasmes » et aux parfums », est également associé le motif des souvenirs », tout comme dans Le flacon ». 11 Steve Murphy, dans l’étude mentionnée supra, observe que Baudelaire désignait parfois ses propres poésies de termes en lien avec la scatologie. Là encore, la première mention apparaît très tôt, dans une lettre adressée le 6 juillet 1845 à Théodore de Banville, où il qualifie ses poèmes de torche-public » Correspondance, tome I, op. cit.,

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